Économies transformatrices : que nous disent les documents ?
17 de Dezembro de 2018, 18:58Écrit par Françoise Wautiez, Socioéco.org
Comme l’explique l’article « Le processus de confluence du FSM Barcelone 2020 des économies transformatrices a commencé« , le FSM de Barcelone sera axé sur les économies transformatrices.
Mais qu’entendons-nous par « économies transformatrices » ? Si nous souhaitons répondre depuis l’ESS, un petit tour sur socioeco.org s’impose. Une simple recherche dans le moteur de recherche nous indique que nous pouvons y trouver environ 700 documents qui utilisent le mot « transformation » dans les différentes langues. Pour affiner la recherche, nous pouvons utiliser le mot-clé : Nouveau paradigme de transformation, qui regroupe ceux qui nous intéressent et que nous présentons ici, utilisés dans le sens de changement social et politique.
Dans les mots de Ruben Suriñach, dans son livre Economías transformadoras de Barcelona, “les mouvements et phénomènes de l’économie transformatrice sont toutes les propositions de réorganisation socio-économique qui introduisent une critique du modèle économique dominant et formulent des propositions de changement socio-économique (tant en théorie qu’en pratique) qui, à différents degrés, tentent de transformer ce modèle ou, tout du moins, d’en prévenir ou en atténuer les effets négatifs”. Il cite, pour Barcelone, les mouvements de la décroissance, l’économie du bien commun, les communs, l’économie féministe et du care, l’économie sociale, l’ESS. Et les phénomènes de l’économie collaborative, communautaire, de la consommation responsible, de l’économie circulaire, de l’entrepreneuriat social, de l’innovation sociale et de la responsabilité sociétale.
Voici quelques exemples de documents que vous pouvez consulter dans les 3 langues du RIPESS:
En espagnol
Nous trouvons, outre le livre cité plus haut, les documents liés au Forum des Economies Transformatrices lui-même et souvent au REAS et à la XES:
- Alternativas Economicas n°57 – Dossier : Economias transformadoras – 2018
- Declaración por una Economía Social Solidaria transformadora – Bilbao, GSEF 2018
Mais aussi :
- La economia solidaria: Concepto y potencial transformador , 2012 – Leire Uriarte Zabala, Miren ZUFIAURRE, Eneritz Pagalday Tricio (Pais Vasco)
Il décrit le concept de l’enseignement supérieur sous deux angles – européen et latino-américain, avec une pertinence particulière pour son potentiel transformateur et son lien avec les nouveaux mouvements sociaux.
- Los mercados sociales. La economía solidaria en acción transformadora , 2014 – Blanca Crespo Arnold, Fernando Sabín Galán
Si les expériences basées sur l’ES étaient capables de se connecter et d’interagir les unes avec les autres dans le cadre du modèle de consommation responsable, elles pourraient modifier les conditions perverses du marché actuel.
- Transformando Euskal Herria (también) desde la Economía Social y Solidaria , 2018 – Carlos Askunze Elizaga
Au Pays Basque, il existe une tradition de construction d’alternatives et de transformation des expériences socio-économiques face à l’hégémonie et aux conséquences fatales du modèle de développement capitaliste.
En Amérique Latine, les documents se réfèrent à la transformation sociale, l’action pour la transformation, le paradigme de changement transformateur ou comme une forme de résistance au capitalisme.
- Una transformación social posible desde el Trabajo Social: la necesidad de un enfoque socioeconómico para las políticas sociales , 2002 – José Luis Coraggio , Argentina
Il soutient que c’est le sens de la transformation souhaitée et, à partir de cette définition large, ce que la politique sociale ou socioéconomique contribue à cette transformation.
- La economia como motor de los cambios, o una nueva estructura de la acción transformadora , 2007 – Luis Razeto Migliaro, Chile
Elle soulève la possibilité de construire une économie non capitaliste basée sur des relations et des valeurs de justice et de solidarité, qui serait aussi efficace et économiquement rationnelle.
- Solidaridad económica y potencialidades de transformación en América Latina. Una perspectiva descolonial, 2012 – Boris Marañón Pimentel, Brasil
S’il n’y a pas de rupture épistémologique avec l’eurocentrisme, s’il ne réalise pas la spécificité des sociétés latino-américaines, les possibilités de construire l’autre économie et l’autre société sont limitées.
- Carta das mulheres da economia solidaria : MULHERES TRANSFORMANDO A AMÉRICA LATINA , Porto Alegre, 14 sept.2012
Elle soulève la nécessité d’un nouveau modèle de développement qui rende possible la reconnaissance des femmes comme sujets politiques et de leurs revendications.
Et n’oublions pas le slogan du dernier FSM :
En anglais
Nous trouvons le concept de « transformational or transformative change » , en particulier utilisé par l’UNRISD :
- Policy Innovations for Transformative Change. Implementing the 2030 Agenda for Sustainable Development , UNRISD Flagship Report 2016).
Le rapport explore ce que le changement transformateur signifie réellement pour les sociétés et les individus. Il fournit des orientations sur la manière de traduire l’Agenda 2030 et les objectifs pour le développement durable en actions concrètes.
- Achieving the Sustainable Development Goals through Social and Solidarity Economy: Incremental versus Transformative Change , Knowledge Hub Working Paper Series 2018 – Peter Utting
Le document examine si l’adoption du programme d’ESS par les gouvernements peut s’intensifier et permettre l’ESS de manière à réaliser la » vision transformationnelle » des ODD.
Mais aussi les documents suivants associés avec les communs et la décroissance :
- Commoning as a Transformative Social Paradigm , 2016 – David Bollier (USA)
Vue d’ensemble rapide des biens communs, de la mise en commun et de leur grand potentiel dans la construction d’une nouvelle société. Devenir les gardiens des systèmes naturels et mutualiser les avantages des ressources partagées.
- Initiatives, Chains and Networking for Transformation , Degrowth in movement(s): Solidarity Economy (Germany) – 2017 – Dagmar Embshoff, Clarita Müller-Plantenberg,, Giuliana Giorgi
Quelle est la relation entre le mouvement de décroissance et les autres mouvements et perspectives sociaux ?
En français
Les auteurs parlent du potentiel de transformation de l’économie collaborative, des innovations sociales, de la décroissance, des communs ou de la transformation du capitalisme :
- La transformation sociale envisagée par la perspective a-croissante permet-elle de penser l’innovation sociale ? , RIUESS 2012 – Fabienne Dourson
Il s’agit de rechercher dans quelle mesure l’innovation sociale est révélatrice d’un changement de paradigme dans l’organisation socio-économique de nos sociétés.
Ce colloque traite de la reconstruction sociale en cours à travers l’émergence d’expériences socialement innovantes visant à redéfinir la société sur des bases plus solidaires et équitables.
- Economie sociale et solidaire, des acteurs au coeur de la transition écologique, L’Atelier Ile-de France, mars 2016
Les principes que recouvre la transition écologique concordent avec les valeurs défendues par l’économie sociale et solidaire : démocratie, citoyenneté, solidarité, plus-value sociale et/ou écologique et favorisent la diffusion de nouveaux modes de consommation, de production.
- Pôles Territoriaux de coopération économique : L’Entrepreneuriat territorial au risque de la transformation sociale et de l’alternative économique? , RIUESS 2015, Myriam Matray, Jacques Poisat
Les Pôles territoriaux de coopération économique visent à organiser la coopération en vue de produire de la richesse territoriale au profit des citoyens, tout en s’inscrivant dans les politiques publiques de développement.
- Communs et transformations sociales : Expériences européennes sous un regard pluriel, Cahier de Recherche Chaire ESS-UPEM 2016
Est-il possible de concevoir certaines des réalités de l’économie sociale et solidaire comme des modèles de communs ?
The post Économies transformatrices : que nous disent les documents ? appeared first on RIPESS.
La voix des jeunes d’Afrique, au Congrès ESS à Kibera (Kenya)
17 de Dezembro de 2018, 18:38Par Elise Pierrette Memong Meno, membre du CA du RIPESS en représentation du RAESS
Le Congrès International sur la Coopération et la Citoyenneté mondiale organisé à l’initiative de la Campagne pour un Curriculum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire, en partenariat avec le RIPESS, s’est tenu du 9 au 11 décembre 2018 à Kibera, au Kenya. Y ont pris part de manière présentielle, une cinquantaine de jeunes venus de Tanzanie, Uganda, Rwanda et Kenya, ainsi que des personnes ressources et des experts du , et d’autres participants d’Europe qui ont participé par téléconférence. Les participants ont eu droit également à six présentations par vidéo donc deux du RIPESS.
Il est aussi important de souligner tout le travail réalisé par l’organisation pour assurer la participation à travers Whatsapp pour toutes les personnes qui n’ont pu être physiquement à Kibera. Ainsi, le congrès a pu se bénéficier du retour de différentes personnes qui suivait l’événement à travers des directs sur Facebook et par Whatsapp grâce aux volontaires qui on fait le suivi et traduction en trois langues pendant les trois jours. Ça a été le cas notamment de la jeunesse africaine car les jeunes membres du RAESS ont pris part aux échanges (Cameroun, Mali, Togo, Sénégal, Côte d’Ivoire) à travers les réseaux sociaux.
L’emploi des jeunes en Afrique est un problème qui continue de s’étendre et l’ESS est une opportunité
En tant que représentante du RAESS Afrique et du RIPESS Intercontinental (en tant que membre du Conseil d’Administration), j’avais comme mission, au-delà de nourrir d’expériences concrètes l’alliance établie entre la Campagne pour un Curriculum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire et le RIPESS, de (i) Rallier les pays anglophones au RAESS pour que l’ESS soit adressé en Afrique avec toutes ses sensibilités (travail de sensibilisation qui se fera également avec les pays lusophones) ; (ii) Renforcer la dynamique des jeunes du RAESS et (iii) Intéresser les jeunes africains à faire entendre leur voix au FSM TS.
Ces trois jours ont été organisés autour de cinq axes thématiques : la Culture de la paix et des sports pour la paix »; « l’éducation pour les économies coopératives de solidarité »; « L’éducation pour la durabilité et l’autonomisation des femmes « ; » Jeunesse pour une éducation mondiale de transformation démocratique « ; et » Territoires, écoles « .
Je me suis chargé d’animer l’atelier sur l’éducation pour les économies coopératives solidaires. L’emploi des jeunes en Afrique est un problème qui continue de s’étendre, avec un nombre élevé de jeunes filles et garçons exposés au chômage ou cantonnés dans des emplois précaires, temporaires ou de mauvaise qualité. L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) est une opportunité car elle donne à toutes ces catégories de jeunes la possibilité de créer des entreprises collectives en tenant compte de leurs talents. Ils/elles ont ainsi la capacité de créer des emplois pour eux-mêmes, mais également de recruter d’autres jeunes qui apprécient mieux la solidarité et la simplicité dans les rapports humains et professionnels qu’on retrouve dans les entreprises de l’ESS.
Kibera a été révélateur pour les jeunes de l’Afrique de l’Est qui pour la plupart pratiquent de l’ESS sans le savoir. Leurs échanges ont permis d’identifier de nombreuses pratiques qu’il serait bon de vulgariser. Il y a de nombreux réseaux et mouvements qui rassemblent de nombreux jeunes autours de diverses activités économiques basées sur la mutualisation et respectant les valeurs de justice, de solidarité et de transparence…
Cette rencontre a suscité chez ces jeunes un désir profond de mieux comprendre l’ESS. La Campagne sur le Curriculum global sur l’éducation et la formation les intéresse de même que toute autre formation qui les mettrait à niveau dans ce sens.
Pour ce qui est des participants des réseaux de jeunes du RAESS, en particulier du Mali et du Cameroun, ils sont intervenus pour porter la voix de la jeunesse et des défis auxquels ils font face. Ainsi, par exemple, depuis le Cameroun ils ont affirmé que “la problématique qui se pose est celle de savoir comment mutualiser nos expériences, nos efforts pour redorer le blason de nos actions. Comment ferions-nous pour triompher l’ESS ? Quels sont les outils que nous disposons et ceux dont on doit encore disposer ?”.
De leur côté, les jeunes du Mali ont mis l’accent sur le role du Renapess où la jeunesse occupe une place prépondérante et de ses activités centrées sur la promotion de l’économie sociale et solidaire tels que des séminaires de formation à l’entrepreneuriat jeunes en milieu scolaire et universitaire ou des séances de formation en montage de projets.
La Charte souligne que les jeunes doivent pouvoir participer dans le procès de prise de décisions de politiques publiques
Comme autre résultat, trois des quatre pays présents se sont déjà engagés dans la démarche pour rejoindre le RAESS, il s’agit du Kenya, de la Tanzanie et de l’Uganda. C’est avec eux que le RAESS sera au rendez-vous de Barcelone 2019-2020.
Le Congrès s’est terminé avec la Charte de Kibera qui a été débattue ligne par ligne par de jeunes militants critiques dans un dialogue stimulant et a été approuvée et lue et en séance plénière. Ce document a une liste de huit recommandations avec l’objectif de faire entendre la voix de l’Afrique au prochain FSM ET 2020 à Barcelone. Entre d’autres, la charte demande le renforcement des réseaux de jeunes en Afrique et que tous les pays du continent rejoigne RAESS. Aussi, elle souligne que les jeunes doivent pouvoir participer dans le procès de prise de décisions de politiques publiques et elle encourage la participation des femmes et des jeunes dans les initiatives d’économie solidaire.
Outre l’approbation de la Charte, 5 plans d’action ont été élaborés, impliquant différentes organisations. L’un d’entre eux, dirigé par Pierrette, Rosemary Olive Mbone Enie et Robert Ougandais, a pour objectif de renforcer et d’amplifier RAESS Afrique.
Les résultats du Congrès Kibera 2018 de la Campagne pour un Curriculum Mondial de l’Économie Sociale et Solidaire vont dépasser les frontières de l’expérience vécue d’une manière particulière pour relier les points de l’histoire humaine dans le développement d’un monde plus juste, d’un monde sans souffrance, d’un monde de solidarité. Merci à tous et à toutes.
The post La voix des jeunes d’Afrique, au Congrès ESS à Kibera (Kenya) appeared first on RIPESS.
Les jeunes discutent sur le Curriculum Mondial d’ESS à Kibera (Kenya)
17 de Dezembro de 2018, 18:38Par Elise Pierrette Memong Meno, membre du CA du RIPESS en représentation du RAESS
Le Congrès International sur la Coopération et la Citoyenneté mondiale organisé à l’initiative de la Campagne pour un Curriculum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire, en partenariat avec le RIPESS, s’est tenu du 9 au 11 décembre 2018 à Kibera, au Kenya. Y ont pris part de manière présentielle, une cinquantaine de jeunes venus de Tanzanie, Uganda, Rwanda et Kenya, ainsi que des personnes ressources et des experts du , et d’autres participants d’Europe qui ont participé par téléconférence. Les participants ont eu droit également à six présentations par vidéo donc deux du RIPESS.
Il est aussi important de souligner tout le travail réalisé par l’organisation pour assurer la participation à travers Whatsapp pour toutes les personnes qui n’ont pu être physiquement à Kibera. Ainsi, le congrès a pu se bénéficier du retour de différentes personnes qui suivait l’événement à travers des directs sur Facebook et par Whatsapp grâce aux volontaires qui on fait le suivi et traduction en trois langues pendant les trois jours. Ça a été le cas notamment de la jeunesse africaine car les jeunes membres du RAESS ont pris part aux échanges (Cameroun, Mali, Togo, Sénégal, Côte d’Ivoire) à travers les réseaux sociaux.
L’emploi des jeunes en Afrique est un problème qui continue de s’étendre et l’ESS est une opportunité
En tant que représentante du RAESS Afrique et du RIPESS Intercontinental (en tant que membre du Conseil d’Administration), j’avais comme mission, au-delà de nourrir d’expériences concrètes l’alliance établie entre la Campagne pour un Curriculum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire et le RIPESS, de (i) Rallier les pays anglophones au RAESS pour que l’ESS soit adressé en Afrique avec toutes ses sensibilités (travail de sensibilisation qui se fera également avec les pays lusophones) ; (ii) Renforcer la dynamique des jeunes du RAESS et (iii) Intéresser les jeunes africains à faire entendre leur voix au FSM TS.
Ces trois jours ont été organisés autour de cinq axes thématiques : la Culture de la paix et des sports pour la paix »; « l’éducation pour les économies coopératives de solidarité »; « L’éducation pour la durabilité et l’autonomisation des femmes « ; » Jeunesse pour une éducation mondiale de transformation démocratique « ; et » Territoires, écoles « .
Je me suis chargé d’animer l’atelier sur l’éducation pour les économies coopératives solidaires. L’emploi des jeunes en Afrique est un problème qui continue de s’étendre, avec un nombre élevé de jeunes filles et garçons exposés au chômage ou cantonnés dans des emplois précaires, temporaires ou de mauvaise qualité. L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) est une opportunité car elle donne à toutes ces catégories de jeunes la possibilité de créer des entreprises collectives en tenant compte de leurs talents. Ils/elles ont ainsi la capacité de créer des emplois pour eux-mêmes, mais également de recruter d’autres jeunes qui apprécient mieux la solidarité et la simplicité dans les rapports humains et professionnels qu’on retrouve dans les entreprises de l’ESS.
Kibera a été révélateur pour les jeunes de l’Afrique de l’Est qui pour la plupart pratiquent de l’ESS sans le savoir. Leurs échanges ont permis d’identifier de nombreuses pratiques qu’il serait bon de vulgariser. Il y a de nombreux réseaux et mouvements qui rassemblent de nombreux jeunes autours de diverses activités économiques basées sur la mutualisation et respectant les valeurs de justice, de solidarité et de transparence…
Cette rencontre a suscité chez ces jeunes un désir profond de mieux comprendre l’ESS. La Campagne sur le Curriculum global sur l’éducation et la formation les intéresse de même que toute autre formation qui les mettrait à niveau dans ce sens.
Pour ce qui est des participants des réseaux de jeunes du RAESS, en particulier du Mali et du Cameroun, ils sont intervenus pour porter la voix de la jeunesse et des défis auxquels ils font face. Ainsi, par exemple, depuis le Cameroun ils ont affirmé que “la problématique qui se pose est celle de savoir comment mutualiser nos expériences, nos efforts pour redorer le blason de nos actions. Comment ferions-nous pour triompher l’ESS ? Quels sont les outils que nous disposons et ceux dont on doit encore disposer ?”.
De leur côté, les jeunes du Mali ont mis l’accent sur le role du Renapess où la jeunesse occupe une place prépondérante et de ses activités centrées sur la promotion de l’économie sociale et solidaire tels que des séminaires de formation à l’entrepreneuriat jeunes en milieu scolaire et universitaire ou des séances de formation en montage de projets.
La Charte souligne que les jeunes doivent pouvoir participer dans le procès de prise de décisions de politiques publiques
Comme autre résultat, trois des quatre pays présents se sont déjà engagés dans la démarche pour rejoindre le RAESS, il s’agit du Kenya, de la Tanzanie et de l’Uganda. C’est avec eux que le RAESS sera au rendez-vous de Barcelone 2019-2020.
Le Congrès s’est terminé avec la Charte de Kibera qui a été débattue ligne par ligne par de jeunes militants critiques dans un dialogue stimulant et a été approuvée et lue et en séance plénière. Ce document a une liste de huit recommandations avec l’objectif de faire entendre la voix de l’Afrique au prochain FSM ET 2020 à Barcelone. Entre d’autres, la charte demande le renforcement des réseaux de jeunes en Afrique et que tous les pays du continent rejoigne RAESS. Aussi, elle souligne que les jeunes doivent pouvoir participer dans le procès de prise de décisions de politiques publiques et elle encourage la participation des femmes et des jeunes dans les initiatives d’économie solidaire.
Outre l’approbation de la Charte, 5 plans d’action ont été élaborés, impliquant différentes organisations. L’un d’entre eux, dirigé par Pierrette, Rosemary Olive Mbone Enie et Robert Ougandais, a pour objectif de renforcer et d’amplifier RAESS Afrique.
Les résultats du Congrès Kibera 2018 de la Campagne pour un Curriculum Mondial de l’Économie Sociale et Solidaire vont dépasser les frontières de l’expérience vécue d’une manière particulière pour relier les points de l’histoire humaine dans le développement d’un monde plus juste, d’un monde sans souffrance, d’un monde de solidarité. Merci à tous et à toutes.
The post Les jeunes discutent sur le Curriculum Mondial d’ESS à Kibera (Kenya) appeared first on RIPESS.
Renforcer les Mouvements de l’Économie Sociale et Solidaire (MESS) dans la région d’Asie
17 de Dezembro de 2018, 18:38Écrit par le Prof Dr Denison Jayasooria, membre du conseil d’administration du RIPESS et président d’ASEC
Les membres du Conseil Asiatique pour l’Économie Solidaire (ASEC) des Philippines, de Malaisie, d’Indonésie et de Thaïlande se sont réunis à Singapour du 2 au 4 novembre 2018. L’occasion a également permis de participer au Forum des peuples de l’ASEAN, où l’ASEC a organisé l’atelier « Transformer les mouvements économiques à la base de l’ASEAN : espoir et inclusion ».
Les pays membres actifs de l’ASEC font partie de l’ASEAN. Il s’agit d’un groupe de dix pays du Sud-Est asiatique avec une population d’environ 620 millions d’habitants. L’ASEAN, en tant qu’organisme sous-régional, a participé activement à la formulation de la vision communautaire de l’ASEAN pour 2025, afin de favoriser une coopération sociale, économique et sécuritaire accrue. La pauvreté et l’accroissement des inégalités figurent parmi les principaux problèmes posés par l’exode rural. Il existe une importante communauté urbaine pauvre et l’entreprenariat informel est un facteur clé de survie pour les pauvres dans les villes. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les Mouvements de l’Économie Sociale et Solidaire (MESS). De plus, les MESS dans les régions rurales offre également des possibilités aux collectivités grâce à l’agriculture biologique et à l’écotourisme. Nous reconnaissons que si nous renforçons la qualité de vie et la prospérité économique dans les zones rurales, la migration pourrait être respectée.
Par conséquent, l’ASEC considère que la promotion des MESS et la mise en réseau avec des partenaires pour la promotion nationale et régionale à travers le processus de l’ASEAN est une tâche importante. Grâce à une plus grande visibilité et à une coopération conjointe, nous serons en mesure d’étendre les MESS à l’ASEAN en particulier et dans la région asiatique en général.
La décision du Conseil d’administration du RIPESS lors de la réunion de Bilbao (4-5 octobre 2018) de renforcer la représentation asiatique au Conseil d’administration de deux à trois membres actuels est un pas dans la bonne direction. L’ASEC a discuté cette possibilité en reconnaissant que l’Asie est extrêmement vaste et a donc été subdivisée en Asie du Sud, Asie de l’Est et Asie du Sud-Est. Au cours des deux prochaines années, nous explorerons les moyens de renforcer les MESS dans ces trois régions avec des organisations sous-régionales fortes ancrant les MESS parmi elles.
Lors de la réunion du conseil d’administration de l’ASEC du 4 novembre 2018, nous avons discuté et convenu d’un certain nombre de questions clés pour 2019 comme étant nos priorités.
Premièrement, que l’ASEC sera représentée au Conseil d’administration du RIPESS par M. Denison Jayasooria (Malaisie), président de l’ASEC, et Dr. Eri Trinurini (Indonésie). M. Shigeru Tanka (Japon) sera le troisième représentant de l’Asie, comme l’a décidé le Conseil d’administration du RIPESS à Bilbao. Il se concentrera sur la mise en place des réseaux MESS en Asie du Sud, en particulier au Japon, en Corée et en Chine. En priorité, nous développerons un réseau MESS en Asie du Sud en 2019. Nous explorerons comment faire partie de trois réseaux sous-régionaux et définirons comment définir notre manière d’agir en tant que représentants asiatiques dans le RIPESS Intercontinental.
Deuxièmement, l’ASEC participera activement au Forum social mondial des économies transformatives en organisant plusieurs ateliers nationaux et régionaux en 2019 et 2020 dans le cadre de la préparation de Barcelone 2020. Nous rédigerons à la fois des perspectives émergentes pour la pensée économique alternative et des études de cas efficaces sur le terrain.
Troisièmement, l’ASEC jouera un rôle plus visible dans la promotion des MESS en 2019 à Bangkok, lors de la réunion régionale de UN ESCAP sur les ODD, au Forum des dirigeants de l’ASEAN et au Forum des peuples de l’ASEAN. La Thaïlande préside l’ASEAN en 2019 et l’ASEAN se concentrera sur Bangkok, Thaïlande.
Quatrièmement, les membres de l’ASEC joueront un rôle actif dans les domaines de travail du RIPESS. Le Conseil d’administration de l’ASEC en novembre 2018 a discuté de cette question et a convenu que plusieurs représentants joueraient un rôle direct dans plusieurs domaines prioritaires établis par le RIPESS Intercontinental.
Cinquièmement, le Conseil d’administration de l’ASEC a convenu d’une réunion annuelle en personne chaque novembre, comme nous l’avons fait en 2017 (Manille) et 2018 (Singapour) lors du Forum des peuples de l’ASEAN. D’ici 2019, nous le ferons à Bangkok, mais nous avons convenu d’améliorer les communications en créant un groupe WhatsApp et nous sommes en train de renforcer notre site Web. Entre deux participations aux réunions sous-régionales, nous prévoyons d’être en contact virtuel entre les membres de l’ASEC ainsi qu’avec les partenaires mondiaux.
The post Renforcer les Mouvements de l’Économie Sociale et Solidaire (MESS) dans la région d’Asie appeared first on RIPESS.
Le RIPESS intègre NENA en tant que nouvelle organisation représentant la région Océanie
17 de Dezembro de 2018, 18:36Lors de la récente réunion du Comité d’Administration du RIPESS qui s’est tenue à Bilbao (Pays Basque, Espagne), RIPESS a discuté sur la gouvernance actuelle en vue de l’élargissement de son réseau international de membres ou de nouvelles organisations sectorielles.
Au cours de ce débat, le CA a approuvé l’intégration du Réseau Australien de la Nouvelle Économie (Australian New Economy Network Australia – NENA) en tant que nouvelle organisation représentant la région d’Océanie. Mais qu’est-ce que NENA et que font-ils dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ESS) ? Dans cet article, nous vous présentons notre nouveau membre.
Le Réseau Australien de la Nouvelle Économie (NENA) est un réseau d’individus et d’organisations travaillant à transformer le système économique australien afin que la santé écologique et la justice sociale soient les principes fondamentaux et les principaux objectifs du système économique.
NENA s’efforce de faciliter les connexions, de présenter et de promouvoir des projets novateurs, de développer l’apprentissage par les pairs et d’utiliser des stratégies collectives pour créer et promouvoir le changement, afin qu’ils puissent créer un mouvement fort de personnes qui demandent, créent et bénéficient d’une « nouvelle » économie.
Le travail de NENA comporte trois dimensions : l’établissement de réseaux, de connexions et d’initiatives communes :
- dans des zones géographiques spécifiques, telles que les villes, les régions et les États ;
- à travers différents secteurs de la nouvelle économie, notamment : l’alimentation durable, l’énergie, les transports, le logement, l’économie autochtone, l’économie verte et bien d’autres ; et
- qui donnent la priorité à des objectifs stratégiques spécifiques chaque année
Les membres de NENA travaillent à la création de centres à niveau local dans diverses villes et régions d’Australie, et de centres sectoriels dans des domaines prioritaires tels que : Éducation, Environnement, Alimentation, Énergie, Logement, Transport, International et autres domaines.
Pour plus d’informations sur NENA, nous vous recommandons de visiter leur :
- Site Internet – www.neweconomy.org.au
- Page Facebook
- Page du groupe de discussion Facebook
- Ou par courriel : nena@neweconomy.org.au
The post Le RIPESS intègre NENA en tant que nouvelle organisation représentant la région Océanie appeared first on RIPESS.
CSA au-delà des frontières : 7e Symposium international de CSA à Thessalonique, Grèce
17 de Dezembro de 2018, 18:36Écrit par Elizabeth Henderson, présidente d’honneur de Urgenci
Lors du 7e Congrès international sur l’agriculture soutenue par la communauté (CSA), Jocelyn Parot, directrice de Urgenci, a demandé à plusieurs reprises aux personnes présentes : « Y a-t-il un espoir après Thessalonique ? et la foule a hurlé : « Oui ! » Des agriculteurs, des militants et des chercheurs de 40 pays se sont réunis pendant quatre jours intenses à l’hôtel de ville pour partager leurs expériences sur la souveraineté alimentaire dans un pays qui a perdu sa souveraineté financière. Pour la première fois, il y avait des représentants des pêcheries soutenues par la Communauté ainsi que des exploitations agricoles. Le Congrès a été organisé par le Réseau international de l’agriculture soutenu par la Communauté – Urgenci – et son partenaire grec, le Réseau hellénique d’agroécologie, souveraineté alimentaire et accès à la terre, Agroecopolis.
La nécessité étant la mère de l’invention, les gens en Grèce ont beaucoup à enseigner sur la façon de survivre dans les temps difficiles et sur le pouvoir de la solidarité pour sauver les gens et les communautés de l’angoisse causée par le chômage, les pensions réduites et une vague constante de réfugiés de la guerre et de la crise économique. Contrairement à cette sombre image de fond, le congrès a été une communauté d’apprentissage joyeuse, combinant trois conférences en une seule : la quatrième rencontre européenne, le deuxième réseau méditerranéen et la septième conférence internationale.
Il y a eu une journée complète de visites, des ateliers sur le CSA, la justice alimentaire et l’économie solidaire, l’échange de professionnels et la promotion, des pistes spéciales pour les méditerranéens et, pour les débutants du CSA, une soirée de vidéos du CSA, des danses folkloriques grecques et, enfin, l’Assemblée générale de Urgenci. Il y a même eu une action de groupe – creuser et planter un petit jardin dans l’école publique où certains des ateliers ont eu lieu. Une équipe d’interprètes volontaires a assuré la traduction simultanée de et vers l’anglais, le français, le grec, le turc, l’espagnol et le coréen. Pour les rapports des ateliers de la conférence, de nombreuses photos et vidéos du CSA, vous pouvez visiter le site Web de Urgenci.
A refugee gardener stands in his well-tended plot. He gave us tastes of the herbs he grows for health.En tant que participant à la plupart des sept rencontres internationales, ce fut une expérience intense de rencontres avec des gens dont je suis les histoires depuis des décennies et avec de nouvelles connaissances. Voici quelques-uns des points les plus importants.
Le premier jour, nous avons pu visiter une mine d’or qui menace de contaminer un village et les fermes avoisinantes, un centre de réfugiés, un fromager et sa ferme, et des exemples de résilience urbaine dans la ville. Après avoir récemment visité des fermes urbaines dans plusieurs villes américaines, j’ai choisi la visite de la ville. Le premier arrêt a été les Jardins Perka : au plus fort de la crise économique, 130 familles se sont emparées d’une base militaire abandonnée pour cultiver leur propre nourriture. Comme les autres projets alternatifs à ceux dirigés par Tony Karagiotas, la question de la propriété légale des terres n’est toujours pas résolue. Refusant de nous montrer son propre terrain, Tony a parlé avec conviction de la gouvernance participative des jardins et des principes démocratiquement établis qui interdisent les pesticides et la vente de produits chimiques et exigent des semences traditionnelles. Chaque membre compte avec une superficie de 50 mètres carrés et y font partis des familles grecques, des réfugiés et des jeunes non accompagnés. Certaines parcelles sont magnifiquement et habilement plantées. D’autres ont été prisent par les mauvaises herbes.
Tony nous a emmenés dans une usine qui avait été abandonnée par ses propriétaires en 2011. Au lieu de partir, les travailleurs ont pris la relève et ont depuis lutté devant les tribunaux pour obtenir la propriété légale, alléguant que les anciens propriétaires leur doivent des millions en salaires impayés.
Ils ont changé la gamme de produits de l’usine, passant des colles toxiques aux savons et nettoyants écologiques qu’ils vendent sur les marchés indépendants, comme la coopérative alimentaire que nous avons visitée. Les ouvriers de l’usine se procurent la plupart des ingrédients sur place. L’usine abrite également une clinique gratuite offrant des services de santé holistiques.
CSA est devenue un mouvement social mûr, avec une place reconnue au sein des Nations Unies.
La coopérative alimentaire Bios-coop est la seule dans cette ville. Après quatre ans d’activité, elle a finalement été mis au jour et cette réussite financière n’a été possible que grâce à 20 personnes, dont notre guide Tony, qui travaillent de nombreuses heures de bénévolat. Le magasin me rappelait les petites coopératives aux États-Unis. Je me sentais chez moi.
Les personnes qui se sont rendues au centre de réfugiés ont rapporté que 65 000 réfugiés sont passés par cette région du nord de la Grèce, près de la Macédoine. Les fondateurs du centre étaient eux-mêmes d’anciens réfugiés et son objectif est de réinstaller les familles de réfugiés dans des villages agro-écologiques. Cependant, rares sont ceux qui veulent rester et cultiver. La majorité des réfugiés ont mis le cap sur les villes européennes. Pour l’instant, le projet a permis de fournir des logements à certaines familles, ce qui constitue une amélioration significative par rapport aux tentes. Lors de la conférence, des sacs et des sacs à main fabriqués par les réfugiés avec leurs gilets de sauvetage ont été vendus au projet Lesbos Solidarity. J’ai fait quelques courses de Noël.
Saad Dagler of Palestine next to the mandala of seeds from CSAs all over the world to which he contributed. I brought cilantro and dill seeds from my garden in Rochester, and kale seeds from Renee Regis’ garden in Newark.En tant que présidente honoraire d’Urgenci, j’ai eu l’honneur de prendre la parole lors de la séance plénière d’ouverture où j’ai présenté un thème majeur de la conférence : rendre les messages d’intérêt public plus inclusifs pour les personnes de divers niveaux de revenus, groupes ethniques et orientations sexuelles.
La véritable présidente d’Urgenci, Judith Hitchman, a proclamé que le CSA est devenu un mouvement social mûr, avec une place reconnue dans le mécanisme de la société civile des Nations Unies. Les CSA et les projets liés prennent de l’ampleur – l’an dernier, la première conférence de CSA a eu lieu au Mexique, le Brésil en compte plus de 100 et la Chine, qui tiendra bientôt sa dixième conférence annuelle, en compte plus de 1000. Il y a beaucoup d’activités passionnantes en Europe, il n’y a aucun moyen de suivre tous les projets créatifs pour faire connaître l’CSA et aider les CSA établis à prospérer – vous pouvez lire sur le site Web d’Urgenci à propos de Faire partie de l’CSA, SolidBase et EATingCraft.
Avec Jason Nardi, un activiste alimentaire italien qui coordonne le Réseau intercontinental RIPESS, j’ai présidé le thème de l’économie solidaire/justice sociale. Nous invitons des orateurs de nombreux pays à échanger des histoires sur le CSA en tant qu’expression de l’économie solidaire, du CSA et de l’agroécologie, du développement communautaire et de l’inclusion sociale.
« L’agroécologie est comme le rouet dans les mains de Gandhi. »
Les contributeurs à la voie de la justice sociale et de l’économie solidaire ont décrit des approches de tarification à échelle mobile qui facilitent la participation de la population à divers niveaux économiques. En Allemagne, selon Stephanie Wild, les membres tiennent une vente aux enchères annuelle au cours de laquelle ils enchérissent sur le montant qu’ils paieront pour leurs actions de CSA. Si les offres sont ajoutées au budget que la ferme a partagé avec eux, c’est ce qu’ils paient. Certains CSA utilisent un système de feux de circulation. Au lieu de soumettre une offre, les membres en soumettent trois : le vert est ce qu’ils peuvent facilement se permettre, le jaune fait un effort et le rouge est trop élevé. Si toutes les offres vertes ne couvrent pas le budget, elles vont jusqu’aux offres jaunes pour établir combien est attribué à chaque famille pour la saison.
Dans l’atelier sur le CSA dans des conditions de chaos social et économique, nous avons écouté les Philippines, la Turquie, le Burkina Faso et la Palestine. Les histoires personnelles de Mary Ann Nacpil des Philippines, de Ceyhan Temurcu de Turquie et de Martine Bonkoumgou du Burkina Faso témoignent que les messages d’intérêt public offrent des solutions à certains des problèmes mondiaux auxquels font face les exploitations familiales. Dans le cas de Mary Ann, la conversion à CSA a ramené son fils de 34 ans pour reprendre la ferme.
La vente par l’entremise des CSA a permis de stabiliser les prix de la récolte de pommes de terre de Ceyhan, dont le marché était très fluctuant. La création d’un réseau de 1500 petits producteurs pour approvisionner les paniers du CSA a ouvert un marché pour leurs produits dans une région du Burkina-Faso souffrant de la sécheresse. Depuis Palestine, Saad Dagler, un petit homme fort à la personnalité rayonnante, nous a apporté un peu d’espoir depuis cette « région sanglante ». Depuis que les Israéliens contrôlent toutes les importations agricoles, l’utilisation exclusive de matériaux locaux – semences, matières organiques recyclées, cultures de couverture, fumier, cultures intercalaires – lui a permis, grâce à dix années de travail constant, d’aider plus de 300 familles à sortir du conflit israélo-palestinien pour atteindre la souveraineté alimentaire. Selon lui, « l’agroécologie est comme la roue dans les mains de Gandhi ».
Dans « CSA et l’agroécologie », nous entendons parler des CSA qui ont permis aux agriculteurs de la Corée du Sud, du Mali, de l’Espagne et de la Chine de gagner leur vie. En Corée du Sud, Sisters Garden a eu beaucoup de succès dans l’organisation des agricultrices. Auparavant, bien que 60% du travail agricole était effectué par des femmes, elles étaient considérées comme des « femmes au foyer » ou des « femmes vivant dans les zones rurales ». Sisters Garden a permis à des centaines de femmes de devenir agricultrices à part entière et de subvenir aux besoins de leur famille. Sukya Lee a partagé l’histoire de l’organisation avec les femmes coréennes, d’abord pour former l’Association des femmes paysannes coréennes (1989), puis Sisters Garden (2002), un programme de boîtes coopératives avec plus de 10 000 clients. Sisters Garden dispose d’une liste de produits en ligne pour les clients, d’un bulletin d’information régulier avec des informations sur ce qui est disponible, des recettes et des nouvelles des femmes rurales, et un projet dédié à la production de semences indigènes (www.sistersgarden.org). Lors de l’atelier sur l’inclusion sociale, Drazen Simlesa nous a raconté comment en Croatie, une région autrefois dévastée par la guerre, les agriculteurs biologiques ont organisé une coopérative pour vendre leurs produits directement aux familles de Zagreb, fournissant des boîtes qui contiennent 80 à 90% des besoins alimentaires à des prix qui sont équitables pour les acheteurs et les agriculteurs.
J’ai pu rencontrer un vieil ami japonais, Hiroko Kubota, professeur d’études alimentaires à Tokyo et membre du conseil d’administration de la Japan Organic Agriculture Association. Hiroko m’a apporté une belle vidéo d’une des premières fermes Teikei commencée en 1973 – Four Seasons at Ohira : The 401st Year of a Family Farm à Tokyo. Il a signalé que le nombre de membres de Teikei continue de diminuer à mesure que les jeunes familles trouvent des moyens plus pratiques d’accéder aux aliments biologiques.
Le dernier jour du Congrès a été consacré à l’Assemblée générale d’Urgenci où les membres se sont réunis pour élaborer un plan pour les trois prochaines années et voter pour un nouveau Comité international (CI).
Je me suis mis à la recherche de participants aux systèmes de garantie participative (SGP). Shi Yan Sina, qui a lancé le premier CSA en Chine, a expliqué que les membres du réseau du CSA, en pleine expansion, veulent mieux répondre à leurs besoins alimentaires grâce à une assurance qualité. En réponse, le réseau de l’ASC a mis au point un SGP qui comprend des fermes spécialisées dans le riz, les agrumes et d’autres produits qui ne sont pas disponibles dans la plupart des fermes familiales. À l’aide de l’application développée par Cheng, le partenaire de Shi Yan, les membres de CSA peuvent commander une liste complète d’aliments des fermes couvertes par la bourse ES. Cheng n’est pas venu en Grèce parce qu’il est occupé à créer deux autres CSA. Sa ferme d’origine, Shared Harvest CSA, s’est réunie pour recueillir des fonds afin de construire une serre pour la production pendant toute l’année ; dix familles ont payé à l’avance pour cinq ans de bétail. Ils gèrent également une école pour les nouveaux agriculteurs de CSA ; chaque mois, vingt jeunes agriculteurs viennent pour une semaine complète d’études.
Christophe Nothomb du GASAP (Groupes d’Achat Solidaires de l’Agriculture Paysanne), le réseau belge CSA, a décrit son projet de création d’un SGP comme un moyen de renforcer son réseau par une participation plus active des consommateurs. Ils n’ont pas encore choisi de rendre l’adhésion obligatoire. Jusqu’à présent, le SGP sert de projet éducatif pour aider les consommateurs à mieux connaître les réalités de l’agriculture. Les agriculteurs remplissent un questionnaire que les membres peuvent lire pour réfléchir sur l’association avec la ferme. Ils visitent ensuite la ferme et font rapport lors d’une réunion sur les SGP au cours de laquelle les agriculteurs et les membres peuvent faire des recommandations sur les pratiques agricoles et les ZSD. Le processus des bourses ES permet d’atteindre un équilibre entre la vérification et l’éducation. Ils entament aussi une conversation sur les prix équitables.
Le dernier jour du Symposium a été consacré à l’Assemblée générale d’Urgenci, où les membres se sont réunis pour élaborer un plan pour les trois prochaines années et voter pour un nouveau Comité international (CI). Un point important à l’ordre du jour était l’amélioration de la viabilité financière de la situation d’Urgenci grâce à la perception des frais auprès des CSA et des réseaux de CSA. La diversité des membres du nouveau CI reflète l’ambition d’Urgenci d’être plus inclusif et de mieux travailler sur tous les continents. Le nouveau Comité comprend Judith Hitchman (Irlande) et Shi Yan (Chine) comme co-présidents, Isa Álvarez (Espagne) comme vice-présidente et Denis Carel (France) comme trésorier, Ariel Molina (Brésil), Qiana Mickie (États-Unis), Veikko Heinz (Allemagne), Simon Todzro (Togo), Shimpei Murakami (Japon). Zsofia Perenyi (Hongrie) est envoyée spéciale pour les programmes d’éducation et il y a un nouveau poste pour un représentant de la pêche soutenu par la Communauté qui sera pourvu dans un proche avenir. Pour ma part, je continue en tant que présidente d’honneur.
Au fur et à mesure que les CSA s’étendent à un plus grand nombre de pays et, dans chaque pays, à des types de personnes plus divers, j’observe avec satisfaction comment les principes sous-jacents sont partagés, alors que les détails d’organisation, de production et de distribution sont si différents selon la culture, la terre et les personnes. Par des messages d’intérêt public, les personnes de bonne volonté expriment leur solidarité, leur confiance et leur justice sociale. Comme l’observe Natalie Markiefka du comité directeur de la conférence grecque : » En parlant avec différents participants au congrès, nous avons réalisé que notre monde est aujourd’hui en crise profonde, alors que de nombreux pays font un pas en arrière vers le nationalisme et le protectionnisme ». Comme nous l’a dit Ariel Molina, qui travaille avec les communautés indigènes du Brésil, les militants de son pays doivent maintenant craindre pour leur vie à cause de la politique radicale du nouveau président et l’avenir de la forêt amazonienne est gravement menacé. Il est clair que ce n’est qu’en travaillant ensemble à l’échelle internationale et en renforçant nos alliances que nous pourrons nous soutenir mutuellement et créer un avenir meilleur pour tous.
The post CSA au-delà des frontières : 7e Symposium international de CSA à Thessalonique, Grèce appeared first on RIPESS.
Pour le RIPESS, la localisation des ODD par l’ESS est fondamentale
17 de Dezembro de 2018, 18:24Par Laura Cicciarelli, Chantier de l’Économie Sociale (membre international du RIPESS Intercontinental)
Le RIPESS était présent à la 5e rencontre du Groupe Pilote international sur l’Économie Sociale et Solidaire (GPIESS) qui s’est tenu en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies le 25 septembre dernier à New York. Le GPIESS étant actuellement sous la présidence de la France, la rencontre a été convoquée par le Haut-Commissaire à l’Economie sociale et solidaire et à l’Innovation sociale du Gouvernement de la République française, M. Christophe Itier. La rencontre avait pour thème « L’économie sociale et solidaire : Source de création d’emplois et de cohésion sociale »
Lors de sa prise de parole, le RIPESS a réitéré sa position que l’économie sociale solidaire, avec ses principes fondamentaux de gouvernance démocratique et ses valeurs de solidarité, de justice sociale et de paix, est bien placée pour contribuer à la localisation des ODD. Devant le constat que l’une des faiblesses des Objectifs du Millénaire pour le Développement, avant 2015, était leur manque d’appropriation par la société civile, le RIPESS est d’avis que les ODD doivent être ramenés au niveau local afin que la société civile, les gouvernements locaux et d’autres partenaires aux niveaux régional et local puissent se les approprier. Les entreprises et organisations d’ESS sont créées par l’action collective des citoyens pour répondre à un besoin dans leur communauté. Leurs racines locales les rendent « trop importantes pour échouer » et les rendent particulièrement résilientes en temps de crise, une caractéristique pertinente dans le contexte actuel. Chacune de ces entreprises et organisations s’adresse à au moins un des ODD, créant un réseau local d’initiatives ayant un impact global.
Le RIPESS a aussi souligné le travail du Groupe de travail Inter-agence des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire (UN Task Force on Social and Solidarity Economy) qui regroupe des membres (organisations des Nations Unies) et des observateurs (réseaux d’économie sociale et solidaire dont le RIPESS) et qui reconnaît le potentiel de l’ESS du niveau local au niveau mondial et constitue un allié majeur du mouvement. Il est important que l’ONU et les autres organisations internationales s’engagent à encourager les acteurs sur le terrain dans leurs projets, là où l’ESS prend son sens comme modèle économique viable.
Afin de pousser plus loin tous ces efforts, le RIPESS a exhorté lors de la rencontre que les États membres et les observateurs du Groupe Pilote à inclure l’ESS dans leurs rapports volontaires nationaux tous les quatre ans. Le groupe pilote et sa présidence sont bien placés pour suivre à la fois l’engagement et les progrès à cet égard. Le RIPESS a aussi demandé au GPIESS de se soumettre à un exercice d’évaluation afin de faire un état de l’atteinte de ses objectifs après 5 ans d’existence.
Finalement le RIPESS a souligné la présence d’initiatives, de projets et d’entreprises d’économie sociale solidaire jouent avec brio leur rôle de créateur d’emplois et sont réellement source de cohésion sociale. Le RIPESS est d’avis que l’heure est venue pour les pays du Groupe Pilote de porter la voix du mouvement de l’ÉSS au sein de l’arène internationale. Le RIPESS croit fermement que davantage de synergies et de collaboration sont nécessaires au sein du Groupe Pilote, mais également avec d’autres partenaires internationaux, tels que le Groupe de travail Inter-agence des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire, dont l’OIT préside actuellement. Comme toujours le RIPESS demeure disponible d’y contribuer de façon continue.
The post Pour le RIPESS, la localisation des ODD par l’ESS est fondamentale appeared first on RIPESS.
L’équipe de l’ASEC au Asian People Forum 2018 : Promouvoir les économies transformatrices par le biais de l’ESS et des ODD
12 de Novembro de 2018, 9:51La semaine dernière, les membres de l’ASEC – RIPESS Asie ont participé au Forum des peuples de l’ASEAN, une réunion annuelle des organisations de la société civile tenue cette année à Singapour. Denison Jayasooria, Président de l’ASEC – RIPESS Asie partage dans cet article les principales questions qui ont été discutées pendant trois jours.
Sept membres de l’équipe de l’Asian Solidarity Economy Council (ASEC) ont participé au Forum des peuples de l’ASEAN (APF). Il s’agissait du Dr Ben Quinones (Philippines), du Dr Eri Trinurini & Chandra Firmantoko (Indonésie), de Boonsom Namsomboon & Daodol Rummanpol et Kon Onn Sein & Dr Denison Jayasooria & (Malaysia)
APF ou la Conférence de la société civile de l’ASEAN est un rassemblement annuel des OSC de l’ASEAN en interface avec le Sommet de l’ASEAN. Le rassemblement de 2018 a été accueilli par Singapour et plus de 250 personnes se sont réunies à la Singapore Polytechnic Graduates Guild à Singapour du 2 au 4 novembre 2018.
Partage en plénière à l’APF
Les Drs Ben Quinones et Denison Jayasooria ont tous deux pris la parole lors de la première journée de la session plénière. Denison a mis l’accent sur le thème des objectifs du développement durable – le programme de 2030 avec la vision communautaire de l’ASEAN de 2025 qui en tire des complémentarités et des leçons. Ben, d’autre part, a présenté l’agenda quintuple de l’ESS, à savoir le triple résultat net (personnes, bénéfices et environnement) et deux autres, à savoir la gouvernance et les valeurs édifiantes. Nous avons tous les deux noté que l’ESS pourrait être un outil utile pour réaliser les objectifs holistiques des ODD avec les membres sur le terrain.
Partage d’ateliers à l’APF
L’équipe de l’ASEC a organisé un atelier le deuxième jour sur le thème des mouvements économiques transformateurs de la base de l’ANASE : espoir et inclusion. Une trentaine de personnes ont participé à cet atelier 1 qui s’est tenu le 3 novembre 2018 de 11h à 13h à ACSC/APF 2018 à Singapour. Nous avons fait ici cinq présentations.
Denison a présenté une vue d’ensemble des ODD, de l’ESS et de la vision communautaire de l’ANASE, suivie de la présentation de quatre études de cas qui sont propres à chaque pays. Onn Sein a présenté une micro étude de cas de Malaisie sur la façon dont un groupe de communautés autochtones nomades vivant dans la forêt, qui étaient chasseurs et cueilleurs, sont maintenant des producteurs de légumes biologiques. Boobsoom a mis en lumière l’histoire du secteur informel, à savoir les vendeurs de rue à Bangkok, qui étaient solidaires de leur développement commercial mais qui, en même temps, ont exercé leurs droits civiques en organisant une manifestation de rue pour combattre et défendre leurs droits à entreprendre des activités commerciales sans corruption ni harcèlement des agents locaux chargés de faire respecter la loi.
De son côté, Eri d’Indonésie s’est appuyé sur le travail du programme de revitalisation des villages de Bina Swadaya pour faire face aux migrations rurales-urbaines ainsi qu’aux migrations vers d’autres pays en tant que travailleurs peu qualifiés. Ben a souligné l’exploitation des paysans pauvres dans la province d’Isabela aux Philippines en soulignant leur application aux ODD et à l’ESS dans leur action de base.
Nous avons conclu l’atelier en soulignant les défis et les solutions nécessaires. L’ASEC a recommandé que les OSC/ONG de l’ASEAN entreprennent un exercice de cartographie de nos activités avec les ODD – buts, cibles et indicateurs. Nous avons également demandé la rédaction d’un rapport sur les réalités de la base, non seulement sur la description des violations des droits de l’homme, mais aussi sur les solutions locales adoptées par les comités de base pour traiter de leurs droits économiques, sociaux et culturels ainsi que de leurs droits civils et politiques.
The post L’équipe de l’ASEC au Asian People Forum 2018 : Promouvoir les économies transformatrices par le biais de l’ESS et des ODD appeared first on RIPESS.
RIPESS et REAS Euskadi présentent la Déclaration pour une Économie Sociale et Solidaire Transformatrice
2 de Outubro de 2018, 15:48Dans le cadre du Forum Mondial de l’Économie Sociale (GSEF), le RIPESS et REAS Euskadi ont lancé la Déclaration pour une Économie Sociale et Solidaire Transformative. La déclaration a été faite dix ans après la faillite de Lehman Brothers, l’étincèle qui enflamma la poudre de la plus grande crise financière qui ait jamais existé.
Le déclenchement de la crise financière en septembre 2008 a placé le capitalisme dans le collimateur de toutes les critiques des citoyens. Cependant, le changement de cap attendu et nécessaire n’a pas eu lieu pendant cette période mais, au contraire, les processus de financiarisation de l’économie se sont renforcés, son caractère spéculatif s’est accentué et, surtout, les indices de pauvreté et d’inégalité sur la planète ont augmenté.
Par conséquent, la déclaration veut « dénoncer le capitalisme qui marchandise et menace nos vies et celles de la planète elle-même. Un capitalisme hétéropatriarcal qui encourage la discrimination à l’égard des femmes et rejette la diversité. ».
Ainsi, les individus, les organisations et les réseaux présents dans GSEF 2018 en gage par cette déclaration à « travailler avec d’autres mouvements sociaux dans la transformation de l’économie par des initiatives alternatives et sociales dans les domaines de la finance, de la production, du marketing et de la consommation. En transformant l’économie, nous transformons les territoires et les communautés, et favorisons ainsi un nouveau modèle culturel, social et politique ».
Avec cette initiative, un engagement est pris pour une économie sociale solidaire transformatrice au service d’un monde nouveau, plus juste, respectueux, démocratique et durable. Il s’agit maintenant d’unir nos forces et les pratiques existantes pour construire et faire prévaloir un Agenda mondial inclusif depuis le niveau local, et de montrer que nous avons des réponses et des propositions pour surmonter les grands défis mondiaux actuels.
Lors de la cérémonie de lancement de la déclaration, il a également été présenté aux personnes présentes à la GSEF 2018, le Forum social mondial des économies transformatives à réaliser à Barcelone en 2020.
Vous pouvez consulter la Déclaration pour une Économie Sociale et Solidaire Transformative ici.
The post RIPESS et REAS Euskadi présentent la Déclaration pour une Économie Sociale et Solidaire Transformatrice appeared first on RIPESS.
GSEF 2018: nos recommandations
30 de Setembro de 2018, 4:42Le IV Forum mondial de l’économie sociale est sur le point d’ouvrir ses portes. Du 1er au 3 octobre, Bilbao accueille le GSEF 2018 dans le but de mettre en évidence l’économie sociale et solidaire, dans ses différentes expressions, comme une option viable pour le progrès et le développement local. Ce sera trois journées intenses pour tous les participants et, par conséquent, nous proposons un itinéraire de conférences, débats et tables rondes à ne pas manquer.
Comme vous le verrez dans le programme, la conférence permettra de connaître les expériences de l’économie sociale et solidaire (ESS) du monde entier. Ainsi, plusieurs membres de RIPES interviendront dans les échanges et les débats en apportant leur vision et leur expérience professionnelle dans la promotion et la mise en œuvre de l’ESS.
Lundi 1 octobre
Atelier 2.2: Economie sociale et citoyenneté en coopération: binôme de la transformation
Heure: 4h30 – 17h30
Lieu: salle A2
Dans cette session, les expériences de l’ESS dans différentes villes du monde des organisations du terrain seront recueillies telles que Katmandou (Népal), Séoul (République de Corée) ou Madrid (Espagne). Parmi elles, nous recommendons l’intervention de Pierrette MEMONG qui, avec sa présentation « Initiatives feminines pour étendre le réseau de protection sociale au Cameroun: le cas de l’association « Estrella » parlera du cas de la ville Yaoundé (Cameroun).
Mardi 2 octobre
Atelier GSEF 4.5: Travail digne et esprit d’entreprise pour l’intégration sociale et professionnelle en Afrique
Heure: 10h30 – 12h30
Lieu: Salle E
Cet atelier se concentrera sur l’analyse de la perspective et des politiques des gouvernements locaux sur l’ESS pour le travail digne et l’intégration sociale. En outre, il analysera également l’importance et le rôle des agents de l’ESS en Afrique pour garantir et promouvoir ce domaine. En ce sens, il mettra en évidence les défis liés à l’urbanisation et la manière dont le travail peut être creé à travers de l’ESS aux niveaux local et national. Nous soulignons l’intervention de Pierrette Memong Meno qui parlera du Réseau des parlementaires sur l’économie sociale au Cameroun.
Session de l’atelier 6.4: L’Économie Sociale dans les objectifs de l’agenda de développement durable. Unir le local et l’international
Heure: 14h00 – 15h00
Lieu: Salle A4
Cet atelier est organisé par le RIPESS dans le but de se concentrer sur l’analyse du rôle de l’ESS dans la réalisation des objectifs de l’agenda de développement durable (SDG). Plusieurs membres de notre réseau participeront à cette session comme Yvon Poirier (Québec), Denison Jayasooria (Kuala Lumpur), Madani Coumare (Bamako) ou Carlos de Freitas (Paris).
Séance de travail 7.2: Education, jeunesse et technologie
Heure: 15h00 – 16h00
Lieu: salle A2
Modéré par Jason Nardi, président de RIPESS Intercontinental, le débat portera sur le rôle des jeunes et l’importance de l’éducation et de la technologie du point de vue de l’ESS. Nous recomendons spécialement ‘intervention de Madani Coumare, membre de RENAPESS Mali, « Le rôle des villes dans la réduction de l’exode rural et de l’immigration clandestine des jeunes: la voie de l’entrepreneuriat social ».
RIPESS et REAS Euskadi: Déclaration pour une Économie Sociale et Solidaire transformative. Confluences vers le Forum social 2020 des économies transformatives.
Heure: 18h30
Lieu: salle A3
RIPESS et REAS organisent cet événement pour revendiquer une économie sociale et solidaire qui soit transformative et présentera le processus des convergencec vers le Forum social mondial 2020 sur les économies transformatives. Vous êtes tous cordialement invités à cet événement où nous rendrons public une déclaration et qui se terminera par un picoteo à 20h30 à Hika Ateneo.
Mercredi 3 octobre
Séance plénière 4: La ville coopérative
Heure: 9h00 – 10h15
Lieu: salle de théâtre A1
Prenant comme référence plusieurs initiatives locales importantes en matière de promotion de l’économie sociale dans les villes, la session animera un dialogue sur les clés des projets locaux. Jason Nardi, délégué général du RIPESS Europe, prendra la parole.
Séance de clôture: déclaration finale et présentation du GSEF 2020
Heure: 12:00 – 13:15
Lieu: salle de théâtre A1
Lors de cette session formelle, la déclaration finale de la GSEF 2018 sera lue et la ville hôte de GSEF 2020 sera annoncée.
The post GSEF 2018: nos recommandations appeared first on RIPESS.